Marchands de biens : méfiez-vous des faux prophètes

Dans cet article, je vous mets en garde vis-à-vis d’une problématique importante que beaucoup d’entrepreneurs rencontrent, à savoir les faux prophètes. Malheureusement, ce problème dont nous allons parler est très récurrent chez les marchands de biens débutants qui font confiance trop tôt et aveuglement à certains professionnels.

La raison principale étant qu’on veut tous avoir des réponses claires et précises sur différents sujets complexes. En conséquence, nous sommes souvent prêts à croire le premier professionnel qui nous conseille ou nous oriente. Ceci étant compréhensible, il faut toutefois se méfier. 

On a tendance à croire que l’immobilier, et l’activité de marchands de biens, sont des domaines techniques et que, par conséquent, il va y avoir des réponses vraies ou fausses ou encore des stratégies justes et d’autres erronées.

Cependant, nous allons voir que tout n’est ni tout blanc ni tout noir et que c’est une question d’équilibre. 

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Nous sommes tous des humains avec une marge d’erreur

Premièrement, nous sommes tous des humains et, par essence, nous sommes faillibles.

Chacun échoue et le fait d’être sujet à l’erreur fait partie de notre nature. Voilà pourquoi on veut tant s’en protéger et en faire le moins possible. Surtout dans une activité comme l’achat/revente où de grosses sommes d’argent et beaucoup d’énergie sont en jeu.

Cela nous amène à rechercher en permanence des conseillers, des guides, des professionnels qui vont nous éviter de tomber dans certains pièges.

Toutefois, lorsqu’on arrive sur le domaine professionnel, cette quête de vérité peut devenir un véritable problème. En effet, aucune des personnes que vous allez rencontrer ne détient la sainte parole. Les humains avec qui vous allez interagir, aussi professionnels et diplômés qu’ils soient, sont aussi faillibles que vous.

Qu’il s’agisse de vos artisans, de votre avocat, de votre notaire ou encore de votre géomètre, ils peuvent être fatigués ou modérément compétents et faire des erreurs.

Le pire étant que nous vivons dans une société où on distribue beaucoup de diplômes aux grands noms et prestigieux qui font souvent croire que la personne possède la science infuse.

En conséquence, je vous explique cela pour que vous réalisiez qu’aucune de ces personnes n’est le christ-sauveur et que personne ne détient la sainte parole.

Attention, pour croître et progresser dans votre activité, vous allez forcément devoir vous entourer et déléguer beaucoup de tâches. Cependant, je vous invite toutefois à même prendre tout ce qu’on vous dit avec des pincettes et à vous méfier. Encore une fois, les sources d’informations ne sont pas toujours exactes.

Si vous restez dans l’attente qu’une personne vous apprenne tout, vient vous sauver et fasse tout à votre place, vous allez forcément rencontrer des problèmes. 

Cherchez toujours plus loin de façon subtile. Il ne s’agit pas de remettre la parole de chacun en question et de faire fuir toutes les personnes qui cherchent à vous aider. Sinon, vous risquez de vous mettre des personnes bienveillantes à dos.

Il en est de même pour les impôts ou les mairies. Ce n’est pas parce que ces derniers sont des entités possédant un pouvoir à haute échelle qu’ils ne se trompent jamais. Peu importe la nature de votre interlocuteur, ne prenez pas tout ce qu’on vous dit pour vrai et acquis.

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Des sujets complexes soumis à interprétation

Une raison supplémentaire de se méfier de tout ce qu’on vous dit est le fait que la plupart des domaines auxquels vous allez toucher en achat/revente sont soumis à interprétation. Tous les domaines de l’activité sont soumis au droit, qu’il s’agisse de l’urbanisme, de la fiscalité, de la construction, etc. Lorsque vous serez confrontés à un de ces domaines, l’interlocuteur va procéder à une lecture, à une interprétation de la règle applicable.

Or, le droit étant un ensemble de règles rédigées par des humains avec des mots, il est soumis à interprétation. 

Le fait est que les mots n’ont pas le même sens pour tout le monde et, qui dit interprétation, dit que tout le monde n’aura pas la même. 

Ceci représente un danger pour vous, notamment lorsque vous vous présenterez à la mairie avec votre projet. Par exemple, on peut refuser votre projet sous prétexte qu’il met en danger la sécurité des piétons au regard de certains critères qui ne seront pas toujours objectifs. Veillez toujours à ce que l’interprétation de la mairie soit la plus objective possible. 

Également, n’hésitez jamais à vous appuyer sur les jurisprudences qui sont souvent bien plus claires et détaillées que la loi en elle-même. 

Un autre facteur primordial que vous devrez prendre en compte est le prisme à travers lequel votre interlocuteur va réaliser son interprétation subjective.

Le prisme personnel va jouer un rôle capital dans leur prise de décision. 

Par exemple, prenons la question « est-ce qu’il vaut mieux créer une SAS ou une SARL ? ». Clairement, personne ne peut répondre à cette question directement puisque la réponse va dépendre de vos objectifs, de votre situation personnelle, fiscale, de vos envies et de vos besoins. Il serait impossible et dangereux de répondre directement à une question pareille. Je vous le rappelle : il n’existe pas de réponse universelle. 

Pour la majorité des questions que vous allez vous poser, il n’y aura pas de réponse juste. Il y aura seulement la réponse la plus proche de votre interprétation et la plus adaptée à vos objectifs.

Conclusion

La morale de cet article est de vous méfier des faux prophètes, de ceux qui prétendent détenir la vérité ultime. La voix de la modération est toujours la plus juste.

Surtout que l’activité de marchand de biens va dépendre de vos critères personnels. Si vous voulez vérifier que votre conseiller soit avisé, éclairé et bien attentionné à votre égard, veillez toujours à ce qu’il prenne en compte tous les aspects de la problématique avant de vous répondre.

Votre conseiller devra vous énoncer les diverses possibilités, les avantages et inconvénients de chaque situation pour que vous puissiez choisir la solution finale par vous-même.

Rappelez-vous que les conseilleurs ne sont pas les payeurs. Cela signifie que s’il y a un gros problème sur une de vos opérations, c’est vous qui allez payer et tout résoudre.

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